Chronologie

Parcourez la frise chronologique interactive pour découvrir les principales étapes et réalisations du CERN au cours de son existence. Traversez le temps et découvrez son histoire en cliquant sur les intitulés.

2015

La premiĂšre observation de pentaquarks au LHC

Illustration de la possible configuration des quarks dans un pentaquark tel que ceux découverts à LHCb
  La collaboration LHCb observe une nouvelle classe de particules, composĂ©es de cinq quarks : les pentaquarks. Plus tard, en 2020, LHCb rapporte l’observation d’une particule composĂ©e de quatre quarks : un tĂ©traquark. Outre les particules Ă  deux et Ă  trois quarks, qui comprennent des protons et des neutrons, le modĂšle des quarks prĂ©dit l’existence d’autres Ă©tats composites de quarks, comme les tĂ©traquarks et les pentaquarks. Leur nature est toutefois encore Ă  l’étude.
2013

L’attribution du prix Nobel de physique pour la prĂ©diction du champ de Higgs

Un an aprĂšs la dĂ©couverte du boson de Higgs, François Englert et Peter Higgs reçoivent le prix Nobel de physique 2013 pour avoir prĂ©dit sur le plan thĂ©orique, des dĂ©cennies plus tĂŽt, conjointement avec Robert Brout, malheureusement dĂ©cĂ©dĂ© avant la dĂ©couverte, l’existence d’un nouveau champ fondamental prĂ©sent dans tout l’Univers. Ce champ, connu sous le nom de champ de Higgs, se manifeste sous la forme du boson de Higgs et confĂšre une masse aux particules Ă©lĂ©mentaires via le mĂ©canisme Brout-Englert-Higgs.

2012

ATLAS et CMS découvrent une particule aux caractéristiques compatibles avec celles du boson de Higgs

Une salve d’applaudissements pour Fabiola Gianotti (Ă  gauche), porte-parole d’ATLAS, Joe Incandela, porte-parole de CMS, et Lyn Evans, chef de projet du LHC (en train de saluer), Ă  l’annonce de la dĂ©couverte du boson de Higgs.

Le 4 juillet, les collaborations ATLAS et CMS annoncent la dĂ©couverte d’une particule aux caractĂ©ristiques compatibles avec celles du boson de Higgs, prĂ©dit prĂšs de 50 ans plus tĂŽt. Le boson de Higgs est la manifestation du champ de Higgs, qui donne leur masse aux particules Ă©lĂ©mentaires. Au mois de mars suivant, aprĂšs avoir scrutĂ© deux fois et demie plus de donnĂ©es, ATLAS et CMS concluent qu’une sorte de boson de Higgs a bel et bien Ă©tĂ© dĂ©couvert.

2010

Le LHC fournit ses premiĂšres collisions de physique

Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN, félicite les opérateurs du LHC aprÚs les premiÚres collisions à haute énergie au LHC.

Le programme de physique du Grand collisionneur de hadrons (LHC) commence par des collisions proton-proton Ă  l’énergie sans prĂ©cĂ©dent de 7 TeV (3,5 TeV par faisceau), enregistrĂ©es par les quatre plus grandes expĂ©riences du LHC : ALICE, ATLAS, CMS et LHCb. Plus tard la mĂȘme annĂ©e, des ions plomb sont fournis aux expĂ©riences pour la toute premiĂšre exploitation avec ions lourds menĂ©e au LHC. Depuis, l’énergie des collisions produites au LHC n’a cessĂ© d’augmenter, atteignant le niveau record de 13,6 TeV en 2022.

2008

Le démarrage du Grand collisionneur de hadrons

Vue du Grand collisionneur de hadrons et de ses immenses aimants supraconducteurs.

Le 10 septembre Ă  10 h 28 CEST, un faisceau de protons circule avec succĂšs pour la premiĂšre fois le long des 27 kilomĂštres du Grand collisionneur de hadrons. C’est l’aboutissement d’un effort technologique et industriel colossal visant Ă  construire la plus grande machine supraconductrice du monde, refroidie à -271 °C, soit deux degrĂ©s seulement au-dessus du zĂ©ro absolu. Quelques jours aprĂšs son dĂ©marrage, un incident endommage 53 aimants, stoppant la machine pour plusieurs mois. Le LHC redĂ©marre en 2009 et produit ses premiĂšres collisions en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e.

2000

L’hĂ©ritage de la premiĂšre grande machine de prĂ©cision du CERN

Une trace de particule dĂ©tectĂ©e par le dĂ©tecteur DELPHI au Grand collisionneur Ă©lectron-positon (LEP), rĂ©vĂ©lant la dĂ©sintĂ©gration d’une particule Z en une paire quark-antiquark.

Le Grand collisionneur Ă©lectron-positon (LEP) est mis hors service en novembre. Au cours de ses 11 annĂ©es d’exploitation, de 1989 à 2000, il a produit 17 millions de bosons Z, mĂ©diateurs non chargĂ©s de la force faible, et environ 40 000 paires de bosons W, particules chargĂ©es Ă©lectriquement, vecteurs de la force faible. Les mesures de prĂ©cision effectuĂ©es au LEP ont mis Ă  Ă©preuve de maniĂšre rigoureuse le ModĂšle standard de la physique des particules, permettant de confirmer l’existence de trois gĂ©nĂ©rations de particules fondamentales et d’asseoir le ModĂšle standard sur des bases expĂ©rimentales solides.

Le dĂ©marrage du DĂ©cĂ©lĂ©rateur d’antiprotons

Vue du DĂ©cĂ©lĂ©rateur d’antiprotons.

Le DĂ©cĂ©lĂ©rateur d’antiprotons (AD) commence Ă  fournir des antiprotons de basse Ă©nergie Ă  des expĂ©riences sur l’antimatiĂšre. Cette machine longue de 188 mĂštres dĂ©cĂ©lĂšre des antiprotons afin qu’ils puissent ĂȘtre piĂ©gĂ©s par les expĂ©riences. Il s’agit d’étudier de maniĂšre approfondie l’antimatiĂšre afin de dĂ©terminer l’existence d’éventuelles diffĂ©rences par rapport Ă  la matiĂšre ordinaire. En 2017, un nouvel anneau de dĂ©cĂ©lĂ©ration, ELENA (Extra Low ENergy Antiproton), est reliĂ© Ă  l’AD pour rĂ©duire encore la vitesse des antiprotons.

La premiĂšre preuve du plasma quarks-gluons

Des collisions d’ions plomb sont observĂ©es par NA49, l’une des expĂ©riences liĂ©es au programme du CERN sur les ions lourds, ce qui prouve l’existence d’un Ă©tat de la matiĂšre prĂ©sent juste aprĂšs le Big Bang.

Les rĂ©sultats combinĂ©s de plusieurs expĂ©riences apportent la preuve de l’existence du plasma quarks-gluons, un Ă©tat de la matiĂšre qui aurait existĂ© juste aprĂšs le Big Bang. Les expĂ©riences ont toutes permis de mesurer diffĂ©rents aspects des collisions entre les noyaux d’atomes lourds et une cible fixe au Supersynchrotron Ă  protons (SPS). Ce rĂ©sultat est l’aboutissement d’un programme ions lourds dĂ©marrĂ© en 1986.

1995

Le CERN produit les tout premiers antiatomes

Walter Oelert, chef de l’équipe qui a produit les premiers atomes d’antihydrogĂšne Ă  l’anneau d’antiprotons de basse Ă©nergie (LEAR). (Image : CERN)

Une expĂ©rience conduite par Walter Oelert (sur la photo) produit neuf atomes d’antihydrogĂšne. Pour la premiĂšre fois, des particules d’antimatiĂšre sont assemblĂ©es pour former des atomes complets.

1994

Feu vert pour le Grand collisionneur de hadrons

 

Un prototype d’aimant de courbure ayant atteint l’intensitĂ© de champ magnĂ©tique requise pour le Grand collisionneur de hadrons.

Le projet de Grand collisionneur de hadrons est approuvĂ© en dĂ©cembre. Les tests concluants de plusieurs aimants supraconducteurs dĂ©montrent la faisabilitĂ© de cette machine innovante. Les travaux de construction des nouveaux tunnels de service et des cavernes pour les expĂ©riences dĂ©butent en 1998 et s’achĂšvent en 2005. Le dĂ©veloppement et la production des composants du LHC, notamment du remarquable systĂšme constituĂ© de milliers d’immenses aimants supraconducteurs, dĂ©marrent partout dans le monde.

1993

Les premiers résultats sur la brisure directe de symétrie charge-parité

Vue de l’expĂ©rience NA48 qui a effectuĂ© d’importantes mesures sur l’asymĂ©trie entre matiĂšre et antimatiĂšre. (Image : CERN)

L’expĂ©rience NA31, utilisant un faisceau de protons du Supersynchrotron Ă  protons (SPS), publie les premiers rĂ©sultats prĂ©cis sur ce que l’on appelle la violation « directe » de la symĂ©trie charge-paritĂ© (CP). Cette dĂ©couverte contribue Ă  expliquer les infimes diffĂ©rences de comportement entre les particules de matiĂšre et celles d’antimatiĂšre. Les mesures sont ensuite affinĂ©es par l’expĂ©rience NA48, menĂ©e au SPS entre 1997 et 2001, ainsi que par l’expĂ©rience KTeV au Fermilab, aux États-Unis.

1989

Tim Berners-Lee invente le World Wide Web

Tim Berners-Lee, l’inventeur du web, devant un ordinateur affichant certaines des premiùres pages web en 1994.

Tim Berners-Lee, informaticien au CERN, soumet la premiĂšre proposition de crĂ©ation du World Wide Web en mars. Il a l’idĂ©e de fusionner rĂ©seaux de donnĂ©es et hypertexte pour crĂ©er un systĂšme d’information mondial qui soit puissant et facile Ă  utiliser. Fin 1990, le premier serveur et navigateur web au CERN est opĂ©rationnel. En 1993, le CERN met gratuitement Ă  disposition le code source du World Wide Web. Fin 1994, le web compte dĂ©jĂ  10 000 serveurs et 10 millions d’utilisateurs.

Le démarrage du plus grand instrument jamais construit pour la recherche

Vue du Grand collisionneur électron-positon avec son monorail, petit train électrique qui permettait aux équipes techniques de se déplacer tout le long de la machine.

Le Grand collisionneur Ă©lectron-positon (LEP) est mis en service en juillet 1989. Avec ses 27 kilomĂštres de circonfĂ©rence, le LEP est le plus grand accĂ©lĂ©rateur jamais construit. AlimentĂ© par le complexe d’accĂ©lĂ©rateurs du CERN, il fournit des collisions de particules Ă  quatre gigantesques dĂ©tecteurs : ALEPH, DELPHI, L3 et OPAL.

 

1983

L’attribution du prix Nobel de physique pour la dĂ©couverte des bosons W et Z

Simon van der Meer et Carlo Rubbia fĂȘtent l’obtention du prix Nobel de physique 1984 par un toast au CERN.

Un an seulement aprĂšs la dĂ©couverte des bosons W et Z, les deux scientifiques qui en sont Ă  l’origine reçoivent le prix Nobel de physique. Carlo Rubbia, initiateur de la transformation de l’accĂ©lĂ©rateur SPS en collisionneur proton-antiproton et porte-parole de l’expĂ©rience UA1, partage le prix Nobel avec Simon van der Meer, inventeur de la technique du refroidissement stochastique, essentielle au fonctionnement du collisionneur.

La découverte des particules W et Z

EnregistrĂ©e par l’expĂ©rience UA1 le 30 avril 1983, cette collision correspond Ă  la premiĂšre dĂ©tection d’une particule Z. (Image : CERN)

Le 25 janvier, les expĂ©riences UA1 et UA2 du CERN annoncent la dĂ©couverte du boson W, particule vectrice de la force faible, marquant une Ă©tape importante en physique des particules. Cette dĂ©couverte, effectuĂ©e au Supersynchrotron Ă  protons (SPS), est suivie quelques mois plus tard de celle du boson Z, ce qui finit de valider expĂ©rimentalement la thĂ©orie de l’interaction Ă©lectrofaible.

1976

Le dĂ©marrage au CERN d’un accĂ©lĂ©rateur long de sept kilomĂštres

Tunnel du Supersynchrotron Ă  protons (SPS). Les faisceaux de particules arrivent Ă  une Ă©nergie 26 GeV dans le SPS, qui les accĂ©lĂšre ensuite jusqu’à 450 GeV. (Image : CERN)

Le 3 mai, le premier faisceau de protons circule le long des sept kilomĂštres du Supersynchrotron Ă  protons (SPS). Cet accĂ©lĂ©rateur est depuis devenu une machine essentielle du programme de physique des particules du CERN. Converti quelques annĂ©es plus tard en collisionneur proton-antiproton, le SPS conduit Ă  la dĂ©couverte des particules W et Z, rĂ©compensĂ©e par un prix Nobel. En 1989, le SPS commence Ă©galement Ă  servir d’injecteur pour une machine plus grande, le Grand collisionneur Ă©lectron-positon (LEP).

1973

La découverte des courants neutres

L’une des traces de particule enregistrĂ©es par le dĂ©tecteur Gargamelle qui ont confirmĂ© l’existence des courants neutres.

L’expĂ©rience Gargamelle observe des courants neutres, un phĂ©nomĂšne apportant une preuve essentielle Ă  l’appui de la thĂ©orie Ă©lectrofaible. Cette thĂ©orie unifie la force faible et la force Ă©lectromagnĂ©tique en une seule interaction. Cette dĂ©couverte majeure pour la comprĂ©hension des particules et des forces ouvre la voie Ă  la chasse aux bosons W et Z, vecteurs de la force faible.

1971

Les toutes premiĂšres collisions proton-proton

Kjell Johnsen, chef de projet, annonce qu’ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es les toutes premiĂšres collisions proton-proton.

Deux faisceaux de protons sont entrĂ©s en collision pour la premiĂšre fois au monde dans les Anneaux de stockage Ă  intersections (ISR). ExploitĂ©s pendant 13 ans, les ISR apportent d’importantes contributions Ă  notre comprĂ©hension des constituants du proton et sondent la force nuclĂ©aire forte, qui lie les quarks et les gluons entre eux Ă  l’intĂ©rieur des protons et des neutrons. Ils deviennent Ă©galement le premier collisionneur proton-antiproton et le premier collisionneur d’ions, permettant au CERN d’acquĂ©rir une expertise unique pour ses projets ultĂ©rieurs de collisionneur de particules.

1968

Georges Charpak révolutionne la détection de particules

Georges Charpak prend la pose prùs d’une chambre à fils. (Image : CERN)

Georges Charpak, physicien au CERN, invente la chambre proportionnelle multifils, un dispositif qui rĂ©volutionne l’enregistrement des collisions de particules en capturant celles-ci Ă©lectroniquement plutĂŽt qu’au moyen de photographies. Cette innovation augmente considĂ©rablement le nombre de collisions pouvant ĂȘtre analysĂ©es et permet d’étudier des phĂ©nomĂšnes rares, rĂ©volutionnant ainsi la physique des particules. Cette dĂ©couverte vaut Ă  Charpak le prix Nobel de physique 1992.

1967

L’installation de recherche nuclĂ©aire du CERN reçoit ses premiers faisceaux

Hall de l’expĂ©rience ISOLDE, deux ans aprĂšs le dĂ©marrage de l’installation de physique nuclĂ©aire.

ISOLDE (Isotope Separator On-Line Device), expĂ©rience de recherche nuclĂ©aire, est mise en service en octobre. Au fil du temps, ISOLDE s’est dĂ©veloppĂ©e et fournit des faisceaux de noyaux atomiques Ă  plusieurs dizaines d’expĂ©riences chaque annĂ©e. Les recherches fondamentales menĂ©es Ă  ISOLDE portent sur l’étude de la structure des noyaux atomiques, la science des matĂ©riaux, la radioprotection, les sciences de la vie et l’astrophysique.

1965

Le Laboratoire franchit la frontiĂšre

: Vue aĂ©rienne du domaine du CERN couvert de neige dans les annĂ©es 1960. On peut y apercevoir le Synchrotron Ă  protons, dont la forme rappelle celle d’une roue de vĂ©lo, construit Ă  la frontiĂšre entre la France et la Suisse. La construction d’une nouvelle machine a conduit Ă  Ă©tendre le domaine sur le territoire français. (Image : CERN)

 

Le 13 septembre, l’État français et l’État suisse signent un accord visant Ă  Ă©tendre le domaine du CERN au-delĂ  de la frontiĂšre franco-suisse, en vue de la construction d’une nouvelle machine, appelĂ©e Anneaux de stockage Ă  intersections (ISR), qui doit dĂ©marrer l’annĂ©e suivante. Avec cette extension, le CERN devient le seul centre de recherche du monde situĂ© Ă  cheval entre deux pays.

Les premiùres observations d’antinoyaux

Deux Ă©quipes, l’une dirigĂ©e par Antonino Zichichi et utilisant le Synchrotron Ă  protons du CERN, l’autre dirigĂ©e par Leon Lederman au Laboratoire national de Brookhaven, aux États-Unis, observent simultanĂ©ment l’antideutĂ©ron, noyau d’antimatiĂšre composĂ© d’un antiproton et d’un antineutron. Cette dĂ©couverte marque une Ă©tape importante dans la comprĂ©hension du comportement de l’antimatiĂšre.

1964

Sonder la physique quantique

John Bell, thĂ©oricien au CERN, formule un thĂ©orĂšme qui apporte une contribution essentielle Ă  la mĂ©canique quantique. Les critĂšres mathĂ©matiques dĂ©rivĂ©s de ce thĂ©orĂšme, connus sous le nom d’inĂ©galitĂ©s de Bell, permettent de tester l’intrication quantique. Dans les dĂ©cennies qui ont suivi, les travaux de Bell ont eu un impact majeur sur le dĂ©veloppement des technologies quantiques, comme l’informatique et la cryptographie quantiques.

1959

Le démarrage du premier grand accélérateur de particules du CERN

John Adams annonce dans l’amphithĂ©Ăątre principal du CERN qu’une Ă©nergie record de 24 GeV a Ă©tĂ© atteinte. Il tient Ă  la main une bouteille de vodka vide, qui devait ĂȘtre bue lorsque le CERN aurait battu le record mondial de 10 GeV, Ă©tabli par le Synchrophasotron de Doubna, en URSS. La bouteille, contenant un polaroĂŻd de l’impulsion de 24 GeV, peut ĂȘtre renvoyĂ©e Ă  Doubna. (Image : CERN)

Le Synchrotron Ă  protons (PS) accĂ©lĂšre des protons pour la premiĂšre fois le 24 novembre, Ă  une Ă©nergie de 24 GeV, et devient, pour un court laps de temps, l’accĂ©lĂ©rateur de particules le plus puissant du monde. Avec sa circonfĂ©rence de 628 mĂštres, c’est le premier grand accĂ©lĂ©rateur de particules du CERN. Aujourd’hui encore, le PS continue Ă  fournir des faisceaux aux expĂ©riences, en plus de servir d’injecteur pour des machines plus grandes.

1958

La premiÚre découverte du CERN

: Giuseppe Fidecaro, membre de l’équipe ayant fait la premiĂšre dĂ©couverte du CERN, est photographiĂ© ici quelques annĂ©es plus tard avec Maria Fidecaro, alors qu’ils rĂ©alisent une expĂ©rience auprĂšs du deuxiĂšme accĂ©lĂ©rateur du CERN. (Image : CERN)

À l’aide du faisceau de protons provenant du Synchrocyclotron, la premiĂšre expĂ©rience du CERN observe un processus rare : la dĂ©sintĂ©gration d’une particule, le pion, en un Ă©lectron et un neutrino, conformĂ©ment aux prĂ©dictions de la thĂ©orie de l’interaction faible. Cette premiĂšre dĂ©couverte est faite un mois seulement aprĂšs le dĂ©marrage de l’expĂ©rience.

1957

Le démarrage du premier accélérateur du CERN

Le Synchrocyclotron, premier accélérateur du CERN.

En 1957, le Synchrocyclotron (SC), un accélérateur de protons de 600 MeV, est le premier accélérateur du CERN à entrer en exploitation. Il fournira des faisceaux aux premiÚres expériences du Laboratoire à partir de 1958. En 1967, il commence à fournir des particules à une installation particuliÚre de recherche nucléaire, appelée ISOLDE. Le SC est mis hors service en 1990.

1954

La naissance du Conseil européen pour la recherche nucléaire

Signature par 12 États membres fondateurs de la Convention Ă©tablissant l’Organisation. (Image : CERN)

La Convention Ă©tablissant l’Organisation est signĂ©e Ă  la sixiĂšme session du Conseil provisoire du CERN, Ă  Paris, Ă  l’été 1953. Elle est progressivement ratifiĂ©e par les 12 États membres fondateurs : la Belgique, le Danemark, la France, la GrĂšce, l’Italie, les Pays-Bas, la NorvĂšge, la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne, le Royaume-Uni, la SuĂšde, la Suisse et la Yougoslavie. Le Conseil europĂ©en pour la recherche nuclĂ©aire est officiellement crĂ©Ă© le 29 septembre 1954. Le Conseil provisoire du CERN n’existe plus ; l’acronyme, lui, est restĂ©.

Le début des travaux

 

Cérémonie marquant le lancement des travaux de construction du Conseil européen pour la recherche nucléaire à GenÚve, en Suisse. (Image : CERN)

Le 17 mai, les premiers coups de pelle sont donnĂ©s sur le site de Meyrin, en Suisse, en prĂ©sence de personnalitĂ©s officielles du canton de GenĂšve et de membres du personnel du CERN. GenĂšve a Ă©tĂ© choisie parmi quatre autres villes pour accueillir le site du CERN, lors de la troisiĂšme session du Conseil provisoire, en 1952. Ce choix fut entĂ©rinĂ© au terme d’un rĂ©fĂ©rendum menĂ© dans le canton de GenĂšve en 1953.

1952

Les tout débuts

PremiĂšre rĂ©union du Conseil provisoire du CERN De gauche Ă  droite : Ben Lockspeiser, Edoardo Amaldi, FĂ©lix Bloch, Lew Kowarski, Cornelis Jan Bakker, Niels Bohr (Ă  l’arriĂšre-plan). (Image : CERN)

La premiĂšre rĂ©union du Conseil du CERN, prĂ©sidĂ©e par le physicien suisse Paul Scherrer, a lieu Ă  l’UNESCO en mai 1952. Parmi les autres postes, attribuĂ©s lors de la rĂ©union, Edoardo Amaldi est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’organisation provisoire.

1949

Les origines

 

C’est le physicien français Louis de Broglie qui, le premier, propose officiellement de crĂ©er un laboratoire europĂ©en, lors de la ConfĂ©rence europĂ©enne de la culture organisĂ©e Ă  Lausanne, en Suisse, en dĂ©cembre 1949. La premiĂšre rĂ©solution concernant la constitution d’un Conseil europĂ©en pour la recherche nuclĂ©aire (CERN) est adoptĂ©e en dĂ©cembre 1951, Ă  Paris, lors de la rĂ©union intergouvernementale de l’UNESCO. Deux mois plus tard, 11 pays signent un accord portant crĂ©ation du Conseil provisoire du CERN.

 

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